La fin des vocations ?
Assistons-nous à la fin des vocations ?
Bonjour 👋
Bienvenue dans cette nouvelle édition du Génie de l’évolution, ma newsletter au service de votre épanouissement professionnel.
Vocation, déf.
Inclination, penchant particulier pour un certain genre de vie, un type d’activité.
Depuis 15 ans, j’écoute les récits variés et passionnants de vos vies professionnelles.
Ces récits sont souvent traversés par le fantasme du grand appel, celui de la Vocation.
💫 Mais celles et ceux qui l’ont entendu, vivent parfois cet appel comme un poids, prisonniers, croient-ils, d'une promesse difficile à rompre.
💫 Quant aux autres, déçus de n’avoir rien reçu, ils serpentent sur leur chemin professionnel, en quête d’une carrière, anxieux de n’avoir aucun destin.
Afin d’alléger tout le monde d’un grand fardeau,
je voulais annoncer aujourd'hui : LA FIN DES VOCATIONS ! 🥳
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Rappelons tout d’abord que nous structurons nos projets professionnels en absorbant de multiples influences.
🌱 Les rêves parentaux : carrières projetées, succès espérés, ambitions inachevées.
☘️ Les modes éducatives : chaque génération invente son eldorado.
🌿 Les modèles sociaux et économiques : tous footballeurs, tous traders, tous influenceurs !
Nos aspirations professionnelles se façonnent par adhésion ou en opposition à ces injonctions, avec plus ou moins de liberté et d'autonomie.
Mais nous n’avons pas toujours eu le luxe - ou l’embarras - de ce choix
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L’extinction des dynasties professionnelles.
Historiquement, les métiers sont particulièrement stables au sein de la société et plus encore des familles.
Des études historiques ont récemment décrit des dynasties entières de métiers.
La famille Lagoutte, en Mayenne, a fourni pas moins de 3 siècles de sabotiers,
10 générations jusqu'en 1900.
http://simone.lagoutte.free.fr/
Ce n’est pas un cas isolé, l’apprentissage se faisant en famille,
l’ascension sociale, lente, imposait une grande persistance de la vocation.
L’accélération de l’ascenseur social.
Les dynasties fondées sur le métier constituaient en effet le seul et unique espoir d’ascension sociale dans une société très cloisonnée.
Sous l’ancien régime, il fallait au minimum 6 générations pour grimper l’échelle sociale :
Laboureur, marchand - la profession tremplin -, notaire, avocat, conseiller du roi, et enfin… l’accès à la noblesse par charge. Le tout favorisé par l'entremise du tonton curé.
Au XXᵉ siècle, l’ascension se réduit à 3 générations via le métier d’instituteur qui récompense les lettrés.
Aujourd’hui, le modèle affiché est celui de l’ascension en une seule génération.
Il y a de quoi stresser,
avoir peur de se tromper de métier,
et de dégringoler l'escalier...
Vers la disparition du métier ?
Mais alors que la typologie des métiers est assez restreinte pendant des siècles, l’ère industrielle en fait émerger de nouveaux, toujours plus nombreux.
À l’heure actuelle, c’est à l’échelle d’une vie que ces changements s’opèrent.
Des métiers disparaissent sans même que l’on ait le temps de s’ajuster.
D’autres apparaissent qu’on n’avait jamais envisagé : hacker éthique, fermier urbain, moniteur de robot…
Au sein des nouvelles générations, on se forme de moins en moins à un métier.
On acquiert des blocs de compétences, qui seront modulables et ajustables en fonction de l’évolution du marché.
La fin des vocations ?
Parfois donc, le métier pour lequel on s’est formé est en voie de disparition.
Et s’il résiste, il a tellement changé dans sa pratique qu’il est difficile de s’y retrouver.
Ce par quoi on a été appelé s’est évaporé.
La vocation ne guide plus nos carrières.
Elle est remplacée par la mission.
Plus mouvante et changeante en fonction de la situation.
Ce modèle historique de la carrière par persévérance a laissé des traces dans notre façon de penser nos parcours.
Nous avons peur des détours.
Il est temps de changer de paradigme.
Aujourd’hui, dessiner son plus beau destin professionnel, c’est :
👉 Apprendre en permanence
👉 Rester ouvert à l’innovation
👉 Provoquer le changement
Est-ce que votre métier est en train d'évoluer ?
Dans cette évolution, parvenez-vous à vous situer ?
Le cas échéant, quel changement allez-vous envisager ?
Si l'on a gagné en flexibilité, le temps du questionnement s'est étiré.
Ce qui était un dilemme de jeunesse se réitère à chaque décennie.
Les multiples options ont remplacé les grandes promesses.
Plus rien n'est définitif :
- on ne se repose plus sur aucuns lauriers,
- on ne dépose plus son bagage.
Plus que jamais, il faut inventer, imaginer, anticiper,
le nouveau mot d'ordre est : se réinventer.
Oser, c’est perdre pied momentanément.
Ne pas oser, c’est se perdre soi-même.
Sören Kierkagaard.
À la semaine prochaine !
Nolwenn Bernache-Assollant | Consultante, Coach
NolwennEvolution | LinkedIn | +33 6 17 97 00 82